LETTERBOXES

Bien sûr que ce titre est un hommage détourné à une chanson de Malvina Reynolds, reprise par Pete Seeger, puis francisée par Graeme Allwright.

Donc voilà, ma boite à lettres. Rouges.
Une casse complète, voyelles doublées.

Le mode opératoire est simple.
J’arrive. J’ouvre la boite. Paon d’or rouge. Et hop, les lettres s’étalent, chacune, et on écrit sur le paysage, les corps écrivent, pas que le main, les corps complets, souvent tous ensemble, bougent des lettres, écritures collectives, vont à des endroits choisis pour placer le mots, là où le sens compte triple, cherchent des bonnes idées à dire dans des bons mots à écrire, communiquer, partager.
C’est simple comme bonjour.

Et ça rejoue, illico, toutes nos histoires d’humanités.
De partage de lettres • les coincer dans un mot, figé, serait terrible, cela appauvrit les autres, il faut que ça circule, s’ordonne, se lisent et se désordonne pour composer d’autres mots, vivants, éphémères moments: retrouver la fugacité de la parole, avec l’écrit. Qui ne reste pas plus.

Oh, et plein de choses sont possibles, selon les participants, écrire ou pas, chanter la chanson de l’alphabet, dessiner, composer des oeuvres ultralettristes, jouer sur le seuil du langage et de l’image.