REPEINDRE
Les lettres s’usent,
en se frottant au monde.
Peut-être jusqu’au silence,
si on les frotte bien.
Correctement, complètement…
Toujours est-il que,
dans l’entre deux, souvent,
je dois les repeindre…
Et souvent, souvent, mon vieil ami William Carlos William, vient me donner du courage, rouge, en me murmurant un des plus beaux poèmes imagistes posé en mon corps bibliothèque:
So much depends
upon
a red wheel
barrow
glazed with rain
water
beside the white
chickens
Ce jour-là manquaient les poulets, mais la brouette rouge était là…
Tant de choses
dépendent
d’une brouette
rouge
scintillante
de pluie
parmi
les poulets blancs